Voici un article édifiant de la dépêche.fr
Je ne partage évidemment pas l'ensemble du contenu de cet article.
Entre le plaisir du tir sportif, et les motivations post-attentas il y a un dangereux pas, qu'il ne faut pas franchir.
Cela peut nous mener à un ostracisme ou une mise au ban des fauteurs de troubles.
Entre publicité pour le tir sportif et plaidoyer pour l'auto défense, il faut rester vigilant !
Olivier.
Voici le contenu de l'article.
Stéphane, la trentaine, fait les cent pas devant le stand de tir de son village situé dans le nord de Toulouse. D'ici quelques minutes, un armurier lui apportera un coffre, dans lequel son nouveau «joujou» est dissimulé : un fusil AR-15, une version plus soft du fameux M16 avec lequel on ne peut pas tirer en rafale, mais «seulement au coup par coup». Pour se procurer cette mitraillette, ce Haut-Garonnais n'a pas eu besoin de contourner la loi. «Je l'ai simplement achetée dans une armurerie du secteur pour plus de 1000 €, grâce à ma licence dans un club de tir sportif», précise l'intéressé, impatient de l'essayer sur une cible. «J'ai hâte de découvrir les sensations que va me procurer son utilisation. Rien à voir, sans doute, avec un simple pistolet», s'impatiente le tireur. Une fois sur son épaule, la mitraillette semi-automatique fait son effet. «C'est impressionnant», juge un de ses camarades. Les cibles, elles, ne font pas long feu, littéralement broyées par les balles.
Inscrit depuis quatre mois dans un club, ce vendeur dans une boutique de prêt-à-porter pourra bientôt ramener son fusil «militaire» chez lui, en toute légalité. «Je ne m'en cache pas, depuis les attentats, je voulais apprendre à tirer. Si tout se passe comme prévu, d'ici deux mois, je validerai mon troisième carnet de tir. Celui-ci me permettra de ramener mon AR-15 à la maison, dans un coffre fermé à clé», précise le trentenaire.
En tout, six mois se seront donc écoulés entre son premier jour au sein de l'association du tir sportif et l'obtention de l'autorisation de posséder une arme délivrée par la préfecture. «On est contrôlé, il a fallu que je montre ma motivation. J'ai également passé un test psychologique pour prouver que j'étais sain d'esprit. On m'a ensuite demandé de remplir un questionnaire», se souvient Stéphane.
Très prisés par les policiers municipaux
En France, les clubs de tirs sportifs ont le vent en poupe, ils comptent déjà plus de 220 000 licenciés. «Nous avons bénéficié d'un effet «Jeux Olympiques», grâce aux épreuves de biathlon où Martin Fourcade a brillé avec son fusil.
En Haute-Garonne on se bouscule sur les pas de tirs, mais c'est aussi parce que le nombre de clubs dans le département s'est réduit depuis plusieurs années», souligne le président d'une association. Tous les pratiquants sont susceptibles de posséder une arme à feu. «À partir du moment où l'on a un casier vierge et que l'on est assidu, ça va très vite. Et nous ne pouvons rien y faire», analyse un gendarme de Haute-Garonne.<br />La grande majorité des habitués n'appuie toutefois sur la gâchette que par passion. «C'est un véritable sport, la fédération française de tir (FFT) est membre du CNOSF (comité national olympique et sportif français). Nous comptons 28 ligues sur l'ensemble du territoire français. Ce n'est pas rien», souligne Tony Amengual, le porte-parole de la FFT. «Cest addictif, on peut rapidement être accro au tir», juge un policier municipal présent en civil. Lui, comme d'autres de ses collègues, s'y rend régulièrement en dehors des horaires de travail pour s'entraîner. «La police nous organise une à deux sessions de tir par an, je trouve que cela ne suffit pas. Si un jour je dois me servir de mon arme, je veux la maîtriser un maximum», souligne Franck*, qui, en six ans de métier n'a jamais eu besoin de dégainer.
En théorie, ces sportifs n'ont pas le droit de transporter leur équipement, hormis pour les trajets entre leur club et leur domicile. En pratique, c'est beaucoup plus difficile à contrôler. «Si un contrevenant nous affirme qu'il allait tirer dans un cadre légal, nous ne pouvons pas l'interpeller. Tant que l'arme est stockée dans un coffre, l'individu est en règle», précise un gendarme intervenant dans l'ouest toulousain.
Au sein de la FFT, on se veut confiant. Les cas d'inscription suspecte seraient tout à fait marginaux. «Et lorsque ces personnes arrêtent de venir, on leur retire leur autorisation de détention d'arme», indique le gérant d'un club du département haut-garonnais.
* prénom modifié